Framboise
Dans le sucre
Sucré des tilleuls Joli c’est un fruit
Qui ravit pour la nuit
Framboise dans le champs
Qu’un pétale éclabousse
Sous la mousse fragile
S’évapore un avril
J’aime à goûter
Cet été sucré
Quand dans les herbes respire
Ma moitié de mûre
Enfoui, bleuté
Enfoui, clafoutis
C’est sous les cerises et les prunes
Que je promène mes envies
avec la confiture à la mûre
je mangerai ton nom
je le mangerai tout entier
et tout ce qui vient avant
et tout ce qui vient
après
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Quelle jolie ballade
sous les arbres nus
le soleil géant
et mes cheveux enlacés
ses mains sur mon dos
et ses lèvres ouvertes comme ses yeux
et le rideau ouvert
et les vacances
et les vagues dans mon corps
je pars, je pars, je pars
je ne sais plus ce qui'il y a
Coeur Soleil vagabond
Hier soir j'ai essayé de faire une sieste
mais je veille la nuit en anglais
en français je m'endors
je ne suis plus à New York
et pourtant sur le continent
la sieste veille le jour
pour te dire I love you
Un papillon dans les cheveux
un agneau dans les bras
elle cours pieds nus
vers le train qui s'en va
son regard conteur de forêt
son carré de laine qui traîne
elle sert l'agneau contre sa poitrine
et s'assied sur un banc.
les péniches passent
les nénuphars et les reflets dans l'eau
la terre du berger n'est pas loin
ses pieds dans la terre du plus haut hameau
ses mains tiennent le fil du plus beau jour
sa bouche ?
Qu'en dirait le berger de la pluie
elle sert l'agneau contre sa poitrine
les nuages passent
les nénuphars et les messages de l'eau
un masque sur les yeux
elle suit le cygne de la pluie qui luis
dit : « Va, va, va comme la mer Va »
Par toutes les rues
par toutes les plages
elle marche à plaisir et à fontaine
j'aurais dû tout donner
plutôt que regarder la nuit tomber
maintenant tu es parti
les hirondelles crient
cette ville ou je suis restée
le fleuve sans s’arrêter
je reste immobile
à regarder
je prie pour le courage
si seulement j'avais pu
tout donner
rester dans tes yeux
brûler tout l’été
l'oiseau du soir s'est mis à chanter
la dernière fois
nous l'avons écouté
c'était juste hier
il y a bien longtemps
la pluie tombait dans le jardin
comment dire ce qu'il y avait
la nuit arrivée
le vin doré
savions nous ?
je voudrais ne pas être demain
sonner à ta porte dans cette ville
mon île
garde moi de demain
garde moi jusqu'au matin